© Louise Rodrigue, psychologue/neuropsychologue scolaire
Les épreuves psychométriques utilisent une méthode appelée note standard. Cette méthode nous permet de comparer le résultat obtenu par l’élève à un groupe d’élèves qui partage certaines caractéristiques similaires à lui (idéalement, le même groupe d’âge, le même genre, la même culture…). Le mot standard est donc utilisé pour faire référence à une norme.

Pour en arriver à comparer une note brute à une norme, une procédure de standardisation a dû être effectuée au préalable: la même épreuve psychométrique a été administrée à de multiples reprises à différents élèves.

Par exemple, une épreuve évaluant la logique visuelle est administrée à 1000 élèves âgés entre 5 et 13 ans.
Ce groupe d’élève est par la suite divisé en plusieurs sous-groupes (l’échantillon normatif). Évidemment, une note standard fiable découlera d’un échantillon normatif qui devra être suffisamment grand, sinon la précision et la représentativité pourraient en être affectées.
Par exemple, 8 sous-groupes de 125 élèves.

Une moyenne est calculée à partir de la note brute (c’est-à-dire le véritable score) obtenue par chaque élève.

Puis, une reconversion est effectuée afin d’être en mesure de distribuer les notes sur une courbe dites Courbe normale comprenant une moyenne et des écart-types. L’écart-type est souvent désigné note Z: il s’agit d’une mesure de dispersion des notes autour de la moyenne.

Ainsi, comme nous pouvons le constater sur cette courbe normale, lorsque l’élève obtient une note standard de 10, cela signifie que 50 % des jeunes du sous-groupe sélectionné (l’échantillon normatif) ont obtenu le même résultat ou un résultat inférieur.
Il est aussi à noter que plusieurs types de notes standards existent. Le plus populaire est sans doute celui qui possède un score de 100 comme moyenne et un écart-type de 15… c’est d’ailleurs la méthode utilisée pour exprimer le fameux QI!

Plus rarement, les notes standards peuvent exprimées en note T: la moyenne T étant de 50, et l’écart-type de 10 points de score T.

Ainsi, une note T de 50 a la même signification qu’une note Z de 0.
Enfin, les centiles sont fréquemment utilisés dans les épreuves psychométriques.


Dans le domaine des sciences sociales, il est toujours requis de faire très attention lors de l’interprétation des épreuves psychométriques: il y a toujours une certaine marge d’erreur possible! Il est donc préférable lorsque possible de se référer à l’intervalle de confiance. L’intervalle de confiance décrit le plus probablement le résultat de l’élève… ce qui demeure tout de même plus prudent, particulièrement lorsqu’il est requis de statuer sur un élément précis où la note obtenue revêt une grande importance et qu’une mauvaise interprétation pourrait engendrer des conséquences significatives sur notre élève (par exemple, lorsqu’il s’agit de statuer sur la présence d’un handicap intellectuel).
Dernière mise à jour: 1 mai 2022